Parmi les salles consacrées aux collections permanentes du LAM sur l’art Moderne (fauvisme et cubisme), notamment avec Amedeo Modigliani, sur l’art Contemporain, c’est celle sur l’art brut qui nous a le plus interpellée, pour ne pas dire dérangée, bousculée, au bon sens du terme. Comment de telles « choses » peuvent-elles se retrouver exposées dans un musée? Voila la première réaction. Et puis comme lorsque l’on se retrouve devant un tableau qu’on ne comprends pas on fait l’effort de regarder différemment et c’est la découverte qui commence… Des œuvres surprenantes, on détourne le regard, on passe à côté sans regarder, et puis on revient, on lit les explications et on découvre la vie de ces artistes, souvent très singulière… Augustin Lesage, un mineur de fond, qui entend un jour une voix lui dire qu’il va devenir peintre…, André Robillard, qui vit dans un hôpital psychiatrique depuis 70 ans, reconnu et adoubé par Jean Dubuffet… Il veut tuer la misère avec ses armes ! Baya, qui perd ses parents à l’âge de cinq ans et qui séduira André Breton et les surréalistes par sa peinture, à 16 ans elle côtoyait Picasso à Vallauris…
Et puis un tableau de Seraphine de Senlis, tout le monde connait son histoire. J’adore, on retrouve dans ses toiles, cette même folie qui animait Van gogh, c’est fantastique, tourmenté, captivant. J’ai été très contente de voir un de ses tableaux pour la première fois de visu. Je n’ai pas été déçue par le rendu et par la force qu’il dégageait. Dommage qu’il n’y en avait pas plus.
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